Puis nous avons pris l’avion pour l’île de Principe. Un petit coucou dans lequel on ne tient même pas debout. Le vol s’est bien passé, sauf à l’arrivée: un énorme orage sur l’île, impossible d’atterrir. Des éclairs partout autour de l’avion, une condensation dans la cabine qui rajoute à notre inquiétude, 4 demi -tours pour finalement apercevoir le tarmac et atterrir sans difficulté sur une piste pas très très plane…On s’en souviendra de ce vol.
Là, le chauffeur de notre petite roça à Principe est venu nous chercher. Premier contact avec les locaux, nous avons aidé une voiture à démarrer… tellement vielle que je n’aurais jamais pensé qu’elle puisse un jour rouler à nouveau. Une EPAVE! Mais elle a démarré et nous avons filé vers la roça Punta do Sol. Nous sommes accueillis par le propriétaire, Jean-Claude, un belge à la retraite qui a retapé ce petit coin de paradis avec vue sur la mer. Il reçoit quelques touristes de temps en temps. Il a cherché à garder le style de l’époque. Allez y si vous pouvez!
(Oui, on eu le droit à un peu de mauvais temps, saison des pluies oblige)
A Principe, nous avons pu découvrir un endroit à la nature préservée. Peu de gens y vivent, le temps semble s’être arrêté. Nous avons particulièrement aimé nous promener sur les petits chemins au travers de la forêt, nager dans des eaux chaudes puis boire et manger des noix de coco bien fraiches directement cueillies sur l’arbre…et partagée avec les cochons.
Sao Tome et Principe – Les cochons de Principe
Mais c’est avant tout avec la population locale que nous avons aimé passer du temps. Nous avons eu la chance de pouvoir aller à la plage avec quelques jeunes du coin et pêcher quelques jolis poissons, sèches, poulpes et fruits de mer. Cette côte rocheuse nous change du Gabon où il n’y a pratiquement que du sable!
Anne-Laure voyage avec son polaroid pour laisser des photos aux personnes que l’on rencontre et qui n’ont souvent jamais eu une photo d’eux
Nous sommes vraiment tombés amoureux de ce coin isolé du monde. La vie y est paisible, les gens sont très sympathiques et nous sommes loin des grandes destinations touristiques. Pas de barrière de corail, certes, mais aucune crainte de tomber nez à nez avec un requin, il n’y en a pas. Je pense que cette destination peu connue encore des touristes doit être développée dans le sens de l’éco-vacances.
Nous avons ensuite rencontré un couple d’espagnols, Paloma et José. Ils sont venus sur les traces historiques de l’île pour en faire un petit documentaire. Du coup nous avons pu discuter pas mal du passé des lieux autour d’un petit repas en centre ville.
Nous avons continué à vadrouiller à pieds sur cette petite île pour y découvrir les anciennes roças, certaines en très mauvais état, où la population a élu domicile et vive de la production d’huile de palme…
Roça Sao Joachim
…d’autres assez jolies! Mais il y a beaucoup de travail si on veut en faire quelque chose de vivable malheureusement. Nous en gardons un souvenir fabuleux et nous espérons y revenir très vite!
Roça Sundy (qui reçoit encore parfois les réceptions présidentielles)
Avant de partir, nous achetons un dernier “bobo frito”, gâteau de bananes râpées puis compactées. Délicieusement gras.
J’aime l’intérieur ici